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Un smartphone tout ce qu’il y a de plus ordinaire devenu votre terminal d’investissement : il y a vingt ans, cela tenait tout de même de la science-fiction. Aujourd’hui, quoi de plus normal ? L’innovation technologique qui transforme réellement nos vies ne réside pas dans les gadgets futuristes hors de prix. Elle se cache plutôt dans l’utilisation astucieuse d’appareils devenus banals, à commencer par votre montre connectée qui remplace une batterie d’instruments médicaux. C’est cela, “redéfinir notre rapport à la complexité” pour reprendre les mots d’Edgar Morin, célèbre penseur français de la complexité.
Un terminal de trading ? “Non merci, j’ai mon smartphone”
Télécharger l’appli d’un courtier en Bourse, s’inscrire avec son adresse mail, prendre un selfie, déposer ses premiers euros sur le compte et commencer à investir sur une action à la Bourse de Paris ou de New York. Investir en actions n’a jamais été aussi simple. On est bien loin du temps où il fallait appeler son conseiller bancaire, signer une pile de documents en agence, attendre l’ouverture d’un PEA, pour finir avec des frais de courtage prohibitifs.
Aujourd’hui, avec des acteurs comme Trade Republic ou Robinhood, cinquante euros suffisent pour acheter une fraction d’action. Les frais ? Souvent zéro sur les actions, ou un euro symbolique par transaction. L’interface ? Des graphiques clairs, des actualités intégrées, des notifications pour les mouvements importants.
Et pour les cryptomonnaies, c’est exactement la même simplicité. Rappelons d’abord ce que sont ces fameuses cryptomonnaies : des monnaies numériques qui fonctionnent sans banque centrale, grâce à une technologie appelée blockchain. Le Bitcoin, créé en 2009, en est le pionnier. L’Ethereum, apparu en 2015, va plus loin en permettant des ’smart contracts” – des contrats automatiques programmés.
Ces monnaies virtuelles semblent complexes ? En pratique, les utiliser est relativement simple. Les applis crypto ressemblent en tout point aux applis bancaires classiques. Vous créez un compte en cinq minutes, déposez 100 euros par virement ou carte bancaire, et achetez vos premiers ethers (la monnaie d’Ethereum) d’un simple tap.
Le wallet ERC20 qui effraie tant les novices ? C’est simplement votre porte-monnaie numérique, stocké dans votre téléphone. Techniquement, c’est une paire de clés cryptographiques, mais vous n’avez pas besoin de comprendre ça. L’application vous donne une adresse Ethereum – une suite de 42 caractères commençant par « 0x » qui ressemble à ceci : 0x742d35Cc6634C0532925a3b844Bc9e7595f0bEb1.
Cette adresse, c’est votre identité dans l’univers crypto. Comme un IBAN, mais universel et pseudonyme. N’importe qui peut vous envoyer des ethers dessus, depuis n’importe où dans le monde, en quelques secondes. Ce qui frappe, c’est que cette révolution s’est faite chez bon nombre d’utilisateurs sans vraie formation, sans manuel, sans apprentissage formel à rallonge. Les interfaces ont été tellement simplifiées que tout le monde peut acheter de l’Ether. La complexité technique – les courbes elliptiques, le hachage SHA-256, la preuve d’enjeu, etc. – reste invisible, encapsulée dans des applis aussi intuitives qu’Instagram.
Ces objets connectés qui nous simplifient réellement la vie
L’internet des objets promettait de tout connecter. La réalité s’est avérée un peu plus nuancée, entre grille-pains connectés inutiles et fragilités matérielles. Pour autant, parmi les innovations, trois catégories de gadgets ont vraiment tenu leurs promesses de simplification.
La montre connectée
La montre connectée est uu peu ce médecin de poignet qui ne dort jamais. Pour deux cent euros ou moins, une Fitbit ou une Xiaomi Mi Band fait aujourd’hui ce qui nécessitait une visite médicale il y a dix ans. Elle prends votre pouls et donne une mesure de votre rythme cardiaque. Pas juste quand vous y pensez, mais toutes les secondes de votre vie. Cette surveillance permanente a permis de détecter des milliers d’arythmies cardiaques asymptomatiques. Des milliers de vies certainement changées par un gadget !
Là où elles ont vraiment changé des vies, c’est grâce à la pression sur le comportement. La montre sait par exemple que vous êtes assis depuis deux heures. Elle vibre doucement, émet un rappel subtil. Vous vous levez, faites quelques pas jusqu’à la machine à café. Sans vous en rendre compte, vous venez de casser un cycle de sédentarité dangereux pour vos artères. Répété 5 fois par jour, 250 jours par an, c’est plus d’un millier de micro-interventions qui réduisent votre risque cardiovasculaire.
Les montres les plus récentes sont même en mesure de “tracker” la complexité du sommeil. La montre détecte vos phases REM, votre sommeil profond, vos micro-réveils. Au matin, elle ne vous dit pas juste “vous avez dormi 7 heures” mais “votre sommeil profond était 15% sous votre moyenne, peut-être à cause du café de 17h”. Une énorme complexité brassée et synthétisée en une information claire, actionnable quant à vos habitudes.
L’aspirateur robot
Fabriqué par une société à Boston, le Roomba est devenu en quelques années une véritable star des foyers américains et européens, au point d’intéresser Amazon (qui a finalement lâché l’affaire…). L’aspirateur robot “qui vous achète 52 heures par an” disaient même les publicistes. Les aspirateurs Roomba ont résolu un problème vieux comme l’humanité : la poussière revient toujours. Programmé pour nettoyer tous les jours à 10h, quand vous êtes au bureau, il transforme la propreté en état constant plutôt qu’en corvée périodique.
Il est toujours fascinant de voir un aspirateur explorer méthodiquement votre appartement, créer une cartographie des obstacles, laver, aspirer, etc. Sous le capot, les modèles récents utilisent ce qu’on appelle le “LIDAR” pour naviguer, la même technologie que les voitures autonomes. C’est grâce à cela qu’ils mémorisent où est le canapé, l’emplacement des pieds de table, et apprennent même de vos habitudes de désordre.
Les modèles à près de 400 euros ajoutent la fonction serpillière. Ils aspirent puis lavent, gérant automatiquement l’eau propre et sale. L’aspirateur robot n’est pas qu’un gain de temps, c’est un investissement santé pour diminuer les éventuelles allergies. Prudence toutefois avec le choix des modèles, tous ne se valent pas en termes de protection de vos données, certains modèles étant de vrais mouchards !
