avis black adam

Avis Black Adam, critique du film

L’acteur et catcheur professionnel Dwayne The Rock Johnson s’en vante depuis des mois sur Instagram. Il a enfilé le costume de Black Adam sans besoin de rembourrage ni d’effets spéciaux. On peut dire qu’il a soulevé de la fonte et des immeubles pour avoir le physique du héros qui est sorti dans le blockbuster le 19 octobre dernier.

Alors que les espoirs autour de The Flash s’effondrent en même temps que la carrière d’Ezra Miller, The Rock s’est modestement donné pour mission de sauver l’image de DC.

Le film devrait théoriquement cartonner en salles, renflouer les caisses du studio et donner lieu à un prochain Black Adam 2. Mais en plus de ne pas avoir convaincu la rédaction, il compile aussi tous les stéréotypes les plus ringards qui devraient depuis longtemps être interdits dans les films de super-héros.

SPOILERS ALERT : Black Adam est une déception ! C’est en partie à cause des clichés qu’on ne veut plus voir dans l’univers des superhéros.

Bande annonce Black Adam

LA MYTHOLOGIE low cost

Le prologue de Black Adam a fait sourciller le public. Les mauvais souvenirs des films du même genre (Green Lantern et Elektra) reviennent en tête. En quelques minutes, les informations sont déversées par une narration incompréhensible, le lore est présenté à coup de phrases médiévales, et la suite est simplement posée comme une suite de parpaings.

Le « plot twist » du film repose sur un message type fortune cookie. Or, tout le monde se contrefout d’installer et d’ouvrir une mythologie. Bref, l’enjeu mythologique a été un très mauvais choix.

L’ANTI-HEROS indécis

Si la promotion de Black Adam a bien insisté sur une chose, c’est le fait que le personnage n’est pas un héros, mais un anti-héros qui devait bousculer la figure super-héroïque classique ( en passant après The Batman, Birds of Prey ou The Suicide Squad ). Le film essaie tant bien que mal de le caractériser comme une brute épaisse, n’hésitant pas à démembrer les gens, et qui fait l’apologie de la violence et de la vengeance.

Sauf que dès le départ, ce versant sombre est abandonné étant donné qu’il s’en prend uniquement à un gang de mercenaires présentés comme « les ennemis des gentils ». Il sauve par la suite une mère de famille et un gamin, échange quelques coups avec la Justice Society sans blesser un seul de ses membres. Il finit par faire sa rédemption après avoir ouvert le coeur meurtri qui bat sous son poitrail de géant.

En d’autres termes, aucun innocent n’est menacé par Black Adam et sa puissance dévastatrice ne fait aucune victime collatérale. On a du mal à croire que ce personnage puisse être une menace pour le monde.

Les humains d’aucune utilité

Black Adam souffre du même problème qu’un Godzilla vs Kong, dans le sens où les humains sans pouvoirs particuliers, servent d’élément déclencheur au récit.

Après qu’Adrianna (Sarah Shani) a réveillé Black Adam en lisant une formule magique, le film tente de lui trouver une utilité sans jamais réussir à lui donner un rôle majeur. Entre la couronne magique qu’elle porte ici et là et les plans avec 15 figurants qui tapent sur des morts-vivants sortis de nulle part, leur rôle est inévitablement trop maigre.

Une écriture bâclée : le pire est l’ennemi du bien

Quand le catcheur tape ou quand un truc explose, voire quand quelque chose de dramatique se passe, c’est le joker de mise en scène de Black Adam.

Parfois, ça ressemblerait à une scène écrite par Zack Snyder, particulièrement là où les héros libèrent l’enfant dans le QG des méchants, et que tout le monde a droit à son ultra-ralenti au moment de l’explosion. Parfois, ça rappelle du Paul W.S. Anderson, notamment quand Black Adam se libère et s’échappe au milieu des gouttes d’eau à la façon Resident Evil. Difficile de juger lequel est le moins pire. Aussi l’action est-elle trop souvent perdue et découpée dans les ralentis, empêchant d’admirer le spectacle.

L’HUMOUR forcé

La comédie a littéralement gâché la grande majorité des films (petit clin d’oeil à She-Hulk) de super-héros. Marvel en a même fait une identité au fil de ses œuvres avec DeadPool. Le procédé est ainsi devenu le moyen de gagner la sympathie des enfants, d’une part, et, d’autre part, la sérénité des parents. Finalement rendre les super-héros amusants à des fins humaines n’est pas si dérangeant. Le problème est que Black Adam est un anti-héros, qui doit être tout sauf sympa.

Avis Black Adam des Twittos

La comédie est une question de dosage. Une fois, pourquoi pas, deux fois à la limite, mais au bout de trois, quatre et au-delà, c’est inacceptable.

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